jeudi 8 décembre 2011

Questions de vie et de mort

Je me pose une question : je me demande si à chaque fois qu’un proche meurt ce n’est pas un miroir. Je ne suis pas sure que la mort existe comme on la perçoit communément, comme je la percevais depuis mon enfance. J’ai l’impression que l’on meurt pour les autres, et jamais pour soi -même. De telle sorte qu’on change perpétuellement d’espace-temps. La mort ultime serait une solitude infinie, à l’image du Sahara. On serait à la fois mort et vivant. Dans ces conditions quelle est la meilleure chose à faire ? Faut-il être plutôt sédentaire ou voyageur ? Ces dernières années nous ont démontrées que la communication tout azimut a tuée la communication, je crois que la mondialisation d’internet aurait en quelque sorte tué la mort. Très longtemps j’ai pensé qu’on ne pouvait mourir qu’une fois, de telle sorte que la mort était l’ultime évènement de la vie, son caractère unique lui conférait une très grande importance à cause de son aspect fini. Mais aujourd’hui le règne de la communication fait un carcan autour de la terre, il me semble que c’est une dimension supplémentaire qui relie les strates de notre histoire, et la fige ; Imaginons un tombeau géant. Peut-on sortir d’un tombeau ? Oui je le crois : avec force et violence, on peut arriver à faire une brèche assé grande pour y passer ; je pense à Béatrice Kido qui dans le petit cercueil dans lequel elle s’est réveillée a trouvé la force de le casser. Parfois j’imagine que nous avons été cryogénisés, pourquoi pas. La terre fut bien entièrement congelée à la prés-histoire, alors si nous considérons l’histoire sous forme de strates nous pouvons admettre que dans la logique des choses nous sommes également congelés ; c’est ce qui m’inspire le concept du mort- vivant. Les blogs que nous créons sur internet sont bel et bien des bouteilles que les naufragés jettent à la mer comme un ultime espoir, puisque la mort n’existe plus vraiment, force est de constater que nous devons continuer un immense voyage. Alors où allons- nous ? A cette question je souris : c’est le leitmotiv ; avons-nous toujours envie d’aller en Arcadie?